« Nous sommes lundi. En temps normal, toute la famille est partie en une heure pour le bureau ou l’école, mais depuis que mon mari et moi travaillons à la maison, notre routine matinale si bien rythmée s’est transformée en un véritable chaos. »
Ce qui différencie le lundi du samedi, c’est le rythme. Enfin, on devrait plutôt dire « ce qui différenciAIT », car depuis que nous sommes en confinement, les enfants trouvent que les week-ends se confondent avec la semaine. Ils s’octroient donc le plaisir de regarder Netflix sur le canapé, même un lundi matin. Les journées passent, et sans s’en rendre compte, on se retrouve à leur servir le petit-déjeuner tous les matins sur la table du salon.
Sans un rythme bien déterminé, chacun envisage sa journée comme il l’entend. Certains se complaisent de ce manque d’organisation, d’autres vivent dans la frustration. Fixez des rendez-vous précis et affichez-les sur un support ludique et convivial, comme un agenda journalier ou hebdomadaire pour toute la famille. Accordez-vous du temps à vous et planifiez des moments en famille. Avant de vous y mettre, il est très important d’expliquer pourquoi vous le faites. Selon la psychologue Marieke Impens, une bonne organisation crée un sentiment positif de contrôle dans une situation autrement incontrôlable.
Veillez toutefois à garder une certaine souplesse. Laissez à vos enfants la liberté de s’occuper comme ils l’entendent et de trouver leur façon de gérer la situation. Pour eux aussi, cette période est synonyme de confusion et de difficultés : leurs amis leur manquent et du jour au lendemain, ils se retrouvent confinés avec maman et papa qui jouent aux professeurs et aux patrons. Faites preuve de calme et de patience et assurez-vous, par exemple, qu’ils gardent des contacts (en ligne, bien sûr) avec leurs camarades de classe, leurs amis et leur famille.
« J’ose à peine reprendre la poubelle après le passage de la collecte des déchets, car j’ai peur que la poignée soit contaminée. »
Le coronavirus ne s’attaque pas uniquement à notre santé physique : cette période nous plonge dans le stress, l’angoisse et l’insécurité la plus totale. L’impact psychologique de la pandémie est bien réel et ne doit pas être sous-estimé. La psychologue clinicienne Tine Daeseleire l’a confirmé dans une interview pour Radio 1 : « Les symptômes d’autres affections bénignes sont soudain perçus comme les signes avant-coureurs d’une maladie mortelle. Pour protéger notre santé mentale, il est important de garder des contacts avec nos amis et notre famille, en particulier avec les personnes âgées qui souffrent énormément de la solitude dans ces circonstances. Nous devons nous soutenir mutuellement et nous montrer bienveillants les uns envers les autres. »
Après la pluie vient le beau temps
La peur n’est pas néfaste, à condition qu’elle ne vous submerge. Elle permet de rester vigilant et actif. C’est ce sentiment de peur qui nous oblige à respecter les mesures prises par le gouvernement contre la propagation du virus. Mais comment éviter que ce stress et cette angoisse ne vous paralysent ? Voici quelques conseils :
1. Profitez
La nature revêt doucement son manteau printanier. Les prochains jours promettent d’être ensoleillés. Profitez-en pour vous oxygéner et bouger, ou pour travailler dans votre jardin et admirer le spectacle des arbres en fleurs. Vivez le moment présent, sans vous soucier de demain.
2. Voyez le verre à moitié plein
Pour les familles nombreuses, le télétravail n’est pas toujours une partie de plaisir, mais voyez cela comme l’occasion d’instaurer de nouvelles routines, de renforcer vos liens et de trouver d’autres activités à faire en famille.
3. Évitez « l’infodémie »
Il est tout à fait normal de vouloir suivre l’actualité, mais vous n’êtes pas obligé de dévorer les articles à longueur de journée pour vous tenir informé. Essayez de limiter le temps que vous consacrez aux informations par jour, et consultez une source médiatique objective et fiable.
4. Gardez un état d’esprit optimiste
La crise sanitaire actuelle finira par retomber. Pensez à l’avenir avec positivité. Faites des projets pour réaliser vos rêves, même si cela signifie que vous devrez reporter ce beau voyage à l’année prochaine.